"Je ne suis pas encore mort"

Publié le par R.

et oui, toujours les mêmes paroles de ce même groupe ;-)

Il est 4h24 et je suis reveillé. Pourquoi ? Je n'en ai aucune idée... enfin si, une petite, je n'arrivais pas à me rendormir parce que je pensais à P., à nos jeux, à nos plaisirs, à notre histoire...
[je suis "célibataire" pour cette semaine, j'ai donc cette liberté de pouvoir me réveiller pour écrire, liberté que je n'aurais pas à les autres moments mais passons]
et pensant à P., j'en suis venu à me demander si notr blog existait toujours, voir s'il y aurait eu des posts ou autres commentaires depuis ma derniere (il y a 1000 ans au moins...).

Comment mon esprit en est venu à déraper vers P. au point de m'empecher de m'endormir ? "comme souvent" je lui répondrais (à mon esprit) "car je pense souvent à toi" (à P. pas mon esprit).
L'été arrivant, portant ses odeurs et ses ambiances, il me ramene invariablement vers toi, vers ces moments d'une autre vie, cet autre temps...
 
Je ne me reconnais pas. Quand je repense à ce que nous avons vécu, à ce que nous avons faits et où nous l'avons fait... et re-fait... et re-re..., je ne me reconnais pas. Est-je vraiment été cet homme là ? avec cette femme là ? J'ai pû tomber aussi "dérapalement" amoureux ? La semaine dernière encore, en me promenant dans paris avec ma copine, je suis tombé sur un quartier où nous avions... trainés P et moi, soirée resto et baisers... bouillants et humides (les baisers aussi l'étaient...). A ce moment, spontanément, je dis à voix haute "je suis deja venu ici...", et, quelques images de cette soirée me percutant, j'enchaine naturellement sur un "...une des journées où je me balade dans paris" pour couvrir ces images nocturnes, inexplicables à celle qui m'accompagne. Oui, j'ai bien été cet homme là, capable de mentir sans sourciller, et capable d'aimer, aussi passionnément et .. sans limite.
Comme il est étrange qu'à des moments, j'ai l'impression d'avoir rêver cette autre vie, tellement elle me semble loin, dans le temps mais aussi de moi. Je me demande encore comment j'ai pû être cet amoureux, cet amant.
Un simple mot... amant... Sexuellement, je n'ai plus cette certitude, cette imagination que j'avais avec P. Je me sens commun, appliqué mais pas passionné. Il manque cette étincelle, cette moitié que forme ce tout qui m'a révelé, qui nous a révélé dans cette histoire. Mon étincelle est morte même si moi je ne le suis pas. Cette partie de moi a disparu...
Pas de mélancolie dans ces mots, seulement une analyse, posée alors que je ne me suis pas posé sur notre histoire depuis plusieurs mois... préférant laisser tranquillement mon esprit jouer avec les souvenirs, assez frequement d'ailleurs, comme ce petit diable qui me titillait le coeur (et la queue) lorsque je pensais à toi. Ce diable joue maintenant à me rappeler cet autre homme, un peu comme si tu te retrouve devant un précipice 10 ans après l'avoir franchit d'un saut sans question et sans peur, et que maintenant, il te semble immense, infranchissable pour l'homme que tu es.
Tout ça ne sont que des mots, couvrant avec épaisseur ces émotions :  un coeur qui saute un battement à chaque sms, ces parties de jambes en l'air - littéralement -, ton gout dans ma bouche et le mien sur ton ventre...

Il n'y a pas si longtemps, je me suis imaginé te croisant, et nous envoyant en l'air dans l'instant, sautant dans le premier hotel venu pour vivre un dernier moment. J'ai même envisagé te smser pour te le proposer, sans autre preliminaire (ce qu'aurait fait dans l'instant cet autre R.)... tu sais que le R. d'aujourd'hui ne l'a pas fait... Mon petit ange a enchainé sur "ça sera décevant, jamais à la hauteur de tes... et ses.. souvenirs...", une erreur de chercher à revivre des sensations que ne pourront jamais être les mêmes car les sentiments ne sont plus les mêmes, les émotions, l'ambiance, le lien... ne sont plus les mêmes... Et j'aime l'idée que nous restions sur cette fin, et avec cette attirance qui perdure, malgré la distance et le temps, plutot que d'essayer maladroitement de revivre ce qui ne le sera pas. Ou peut être pas... :-)

Qu'il est agréable de me rendre compte que finalement, quelques mots vers toi deviennent à nouveau de longues phrases, longues phrases qui coulent facilement entre mes doigts... Que mon petit diable se remet à chercher les bons mots, ceux qui se lisent dans tous les sens, pour que tu perdes ma trace, que tu relise la même phrase et comprenne autre chose. Un peu comme cette phrase...

Ah oui, Elise et CQD (mais P sera certainement intéressée aussi) : même si la question ne m'était pas adressé (c'est fou comme ce poncif - seules les femmes souffrent - reste ancré...) j'espere que vous aurez compris que je n'ai pas **remplacé** P., ni ponctuellement ni dans la durée. Je ne suis plus cet homme... ce qui ne veut pas dire que je ne pourrais pas le redevenir... mais ce ne serait qu'une autre histoire, et jamais l'histoire de ce dérapage (in)contrôlé....

Et là, maintenant, tout de suite.. je m'enverrais bien en l'air !!!
(c'était peut être bien "juste une histoire de cul" finalement - et oui, toujours ce même groupe :-)))

Publié dans webjournal

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